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Le dernier European Electric Cannonball, effectué en Tesla, avait nécessité 70 heures et 49 minutes pour parcourir les 5 887 km entre le Cap Saint Vincent au Portugal et le Cap Nord en Norvège. L'équipe de 2023, prenant les commandes de la Hyundai Ioniq 6, a non seulement battu ce record, mais l'a pulvérisé avec un temps de 63 heures et 35 minutes, soit 7 heures de moins que la Tesla.
Le chronomètre a été déclenché le vendredi 15 septembre à 18 heures (heure française), au point le plus méridional de l'Europe, au Portugal. Il s'est arrêté en direct sur les réseaux sociaux 63 heures et 35 minutes plus tard, lorsque l'équipe a atteint le monument symbolisant le point le plus septentrional de l'Europe, le lundi 18 septembre à 9 h 35.
L'exploit en chiffres
Les chiffres de cette aventure sont impressionnants :
L'équipe a minutieusement planifié son voyage en identifiant les étapes de recharge possibles. Selon leurs calculs théoriques, ils auraient même pu accomplir le trajet en moins de temps. Toutefois, des retards sur les pauses et les imprévus de la route ont créé un écart entre la théorie et la réalité. Cela n'atténue en rien l'exploit réalisé, bien au contraire.
L'évolution de la voiture électrique
Avec un temps de trajet de 63 heures et 35 minutes, l'équipe en Hyundai électrique se rapproche du temps nécessaire pour parcourir ce trajet en voiture à essence. Google Maps estime ce voyage à 59 heures, tandis que ViaMichelin prévoit un peu plus de 61 heures. L'écart entre la voiture électrique et la voiture à essence se réduit considérablement.
Si les trois aventuriers ont brillamment réalisé ce nouveau record, la véritable héroïne de cette aventure est sans aucun doute la Hyundai Ioniq 6.
Dépasser le maître
La réputation de Tesla repose souvent sur son efficacité et le développement de son réseau de recharge (Superchargeur). Cependant, ce record démontre que l'élève est désormais capable de surpasser le "maître".
L'équipe de 2023 a pu profiter de l'évolution du réseau de recharge rapide pour établir ce nouveau record. Toutefois, un tel exploit aurait été impossible avec une voiture gourmande en énergie ou qui se recharge lentement sur les bornes rapides, ce qui est le cas de nombreuses voitures électriques.
La Hyundai Ioniq 6, une routière parfaite
En cela, la Hyundai Ioniq 6 a prouvé qu'elle était une routière exceptionnelle. Son aérodynamisme a contribué à une consommation modérée, avec une moyenne de 17,9 kWh/100 km, même sur un itinéraire essentiellement autoroutier. Une partie du trajet s'est même déroulée sur les autoroutes illimitées d'Allemagne, permettant à l'équipe de tester la vitesse maximale de la Ioniq 6 à 191 km/h, avant de revenir à une vitesse moyenne plus raisonnable mais toujours élevée par rapport à d'autres routes européennes (entre 140 et 170 km/h). Malgré ces vitesses plus énergivores, la berline électrique a maintenu sa performance.
La recharge facilitée
La capacité de recharge rapide de la Hyundai Ioniq 6 est un autre de ses atouts majeurs. Avec sa plateforme 800 V et la préparation de la batterie pour la charge, la recharge s'est effectuée de manière fluide et sans problèmes majeurs, même dans les conditions de froid de la Scandinavie.
Pour accomplir ce trajet, l'équipe précédente au volant de la Tesla Model 3 avait dû effectuer environ 30 arrêts, avec des superchargeurs parfois mal situés le long de l'itinéraire. Cela explique la différence de kilométrage entre les deux voitures : 5 887 km pour la Tesla et 5 665 km pour la Hyundai. Grâce à 23 arrêts bien planifiés et des débits de recharge performants, la Hyundai Ioniq 6 a rapidement pris la tête.